La vérité à propos d'un portrait
J'ai publié il y a quelques jours le portrait d'une femme-enfant intitulé « À peine éclose ». Ce portrait a suscité une certaine controverse - et c'est ma foi très bien ainsi. Il faut une certaine dose de courage pour critiquer ouvertement le travail de quelqu'un. Il en faut probablement tout autant pour accepter une critique constructive mais négative.
Il est tout aussi normal que je défende mon point de vue, ce qui vous laisse, à vous tous mes lecteurs, le loisir de continuer la discussion ici même. N'est-ce pas la seule façon de progresser ?
Vous avez déjà réalisé que je peux manipuler un appareil photo de façon classique avec des résultats souvent pas très banals. Mais ce n'est pas vraiment ce que je cherche à faire. Je dis souvent : Je ne suis pas peintre, mais je ne suis pas photographe non plus. Je suis un hybride entre les deux et mon outil véritable est la tablette graphique jumelée à un monstrueux Mac Pro de 25 kg (sic). J'y reviendrai dans quelques jours.
Ici, je conviens volontiers que ce portrait n'est pas du tout classique. Mais justement… pour une rare fois, je n'ai pas modifié beaucoup mon modèle. A-t-elle la peau trop lisse ? Elle a d'avance une peau parfaite. Je l'ai photographiée à ISO 2500 avec un objectif pro de 180 mm pleine ouverture couplé à un boîtier Canon 5D Mk II avec capteur plein format, d'une certaine distance pour obtenir une profondeur de champ quasi nulle.
Les deux premières photos n'ont subi que la réduction du bruit de fond. Pas ma faute… regardez, elle est en train de bouffer et on voit les miettes sur son visage… Ce résultat-là est la faute de l'équipement… et du modèle.
Elle a un oeil beaucoup plus grand que l'autre. À qui la faute ? J'ai choisi de ne pas corriger ça, ce que j'aurais pu faire en cinq minutes.
La troisième image est ce que j'en ai fait.
Quand je fais un portrait de femme, je vends un rêve, une illusion, un fantasme. C'est comme ça qu'il faut voir mes portraits. Ils ne représentent jamais la réalité. Et ici, je me cache derrière tous les portraits impressionnistes. Que vendaient-ils sinon une illusion ?
Roger Gauthier, Le photographe venu du froid
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The Truth About A Portrait
I published a few days ago the portrait of a woman-child called "Very Young Flower Blooming". There was some controversy around this portrait - which is a very good thing. It needs courage to write a critique about the work of someone. It also needs courage to accept a good critique that is not favourable.
It is also to be expected that I will try to explain why I did things the waY I did them. And each one of you, my readers, then gets the chance to disagree, of course ! Isn't that splendid? :-)
You have already realised that I can make traditional photography with reasonably good results. But to say the truch, this is not really what I am trying to do. I often say: I'm not a painter, but truly I am not a photographer either. I am a kind of hybrid between the two. My preferred working tool is by far the Wacom graphic tablet coupled with a monstrous 50 lbs Mac Pro (sic). I will talk about all this in another post.
I will readily admit that this portrait is anything but classic. But then… for once, I did not modify heavily my model. Is her skin too smooth? She is already blessed with an almost perfect skin, that happens… I photographed her at ISO 2500 with a 180 mm pro lens at full aperture attached to a Canon 5D Mk II body with full-sized sensor, from a certain distance in order to get almost no depth of field.
You can see in the first two photographs the original shot with only noise reduction applied. Not my fault… and look, she is eating and you can see crumbs in her face… This result is the equipment's and the model's fault.
One of her eyes is bigger than the other. That's the model's fault too… I could have corrected this in five minutes, and I chose not to.
The third image is what I did out of it.
I do not take a woman's portrait, I make it. And when I make a woman's portrait, what I am selling is a fantasy, an illusion, nothing else. My portraits never represent what is in truth. And here allow me to hide behind all portraits by Impressionists like Manet and Degas and others. What did they sell if not an illusion?
Roger Gauthier, The Photographer who came from the cold
pour ma part,j aime les defauts sur les photos,c est se qui les rends,vivantes,reelles...
RépondreEffacerbonne semaine ;o)
tout est permis... le résultat qui compte.. si le photographe et le modèle sont content..!
RépondreEffacerDear Roger. The decision to change or not is the state of art... If you change the photo there's someone you create, if you do not, there is someone you create too! The gesture of no action is in your mind. The photo is your mind as well as is my paintings! That 3 photos only you know the real one...
RépondreEffacerYour works are excellent!! Creatives, intenses and mobilizers!!
Thanks for sharing!!!! A big hug!
Creo que cada uno puede hacer el procesado que quiera a mi me gusta como queda. Saludos Tony
RépondreEffacerPour ma part, j'aime aussi retravailler certaines photos... je gomme ceci, je laisse cela... au fond, j'aime créer "ma" vérité. C'est une forme de création ;-)
RépondreEffacerBizzz Lolo
Elle est magnifique et sûr que je préfère toujours la couleur, mais sur la dernière , je remarque que les ombrages du côté gauche semble trop éclaircies, mais j'aime toujours ce que tu fais, alors je suis vendue d'avance :)!!!!
RépondreEffacerBonjour Roger
RépondreEffacerPour moi qui ne suis pas aussi calée dans l'art de prendre des photos , je les préfère avec leurs défauts ..sans abuser bien sur ..
J'aime beaucoup l'original
Bonne journée Roger