Pages

vendredi 2 mars 2012

Voyons voir combien d'entre vous… / Let's See How Many Of You…

Voyons voir combien d'entre vous...

Contrairement à ce que j'avais annoncé, voici là ma dernière photo d'hiver, du moins pour le moment. À quoi bon ?

Je vous dis d'entrée de jeu : c'est là une des meilleures photos que j'aie jamais faites et ce qu'elle veut dire vous appartient.

Voyons voir maintenant combien d'entre vous elle peut intéresser suffisamment pour prendre le temps de l'agrandir en format plein écran et d'y trouver un sens.

Peut-être me verrez-vous, dans tout ce froid et cette solitude.

MISE AU POINT : Cette photo montre la baie des Ha ! Ha !, qui fait 10 km de long par 3 km de large et donne sur le fjord Saguenay. Je me tiens à ce moment-là sur deux métres de glace. La baie s'étale sans fin avec, à l'horizon, une tempête de neige qui s'annonce. Une autre.

Roger Gauthier, Le photographe venu du froid

••••••••••••••••••••••••••••

Let's See How Many Of You…

Contrary to what I had said, here's my last winter scene, at least for now. Why bother?

Let me say quite plainly: this is one of the best photographs I've ever made. Its significance belongs to you.

Let's see now how many of you will take the time to enlarge it in fullscreen mode and try to find its inner message.

Maybe you'll find me. It's so cold and lonely out there.

UPDATE: This photograph shows the Ha! Ha! Bay des Ha ! Ha !, which is 10 km long by 3 km wide. It opens on the Saguenay fjord. I was at that time on two meters of ice. All one can see is a vast expanse of ice almost to the horizon where another snow storm is brewing.

Roger Gauthier, The Photographer Who Came From The Cold

50 commentaires:

  1. Dans ton milieu ou plutôt dans le coin du parc lui-même, mais on dirait que tu as marché pour aller plus loin et que tu es revenue sur tes pas, mais bon cette image est le reflet du froid et de la neige et même des tempêtes ... que j'aime moins ( tempête ) . Bravo tu as réussie à déjouer le problème du blanc !

    RépondreEffacer
  2. Je ne suis pas une experte, mais c'est une très belle photo, on sent le froid et l'aventure juste à la regarder.

    RépondreEffacer
  3. désolé..je ne te trouve pas dans cette désolation..mais la photo est ...belle belle belle ...

    RépondreEffacer
  4. http://www.youtube.com/watch?v=pUt6YLeECGI

    RépondreEffacer
  5. Dear Roger. Splendid shot!!!
    This kind of grey/black and white is something...
    My feelins for this solitude, reminds me in my childhood some untouchebles beachs, here in this island, were I live now. It's a looking to the hot not found, to someone not found..
    It's an awesome feeling of emptyness!
    Good brain, good shots, good art!!
    A very good hug!

    RépondreEffacer
  6. Excellent photo in B & W, with light delicious, I like. Greetings.

    RépondreEffacer
  7. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreEffacer
  8. Isn't it amazing that a place so barren and devoid of life and colour can be so breathtakingly beautiful!

    RépondreEffacer
  9. comment parlez de tel paysage mon cher Roger la sensation me glace le dos, je comprends mieux tous les textes où vous parliez de la neige et du froid, de l'engourdissement
    vous revendiquiez , le blanc,c le froid , j'entendais des cris dans ces mots là

    alors vraiment je ne sais si ces mots vont vous convaincre de travailler sur cette photo ou pas car je ne voudrai vous refroidir , j'ai besoin de votre chaleureuse compagnie de parole, sérieuse de de blagues , d'un esprit québequois que je découvre
    je vous souhaite une bonne nuit

    RépondreEffacer
  10. Footsteps in the snow. What a beautiful picture It does look very cold and empty I know the cold and the empty in a different way. Love it both

    RépondreEffacer
  11. Bonjour, Roger.

    Mais oui, bien sûr.
    C'est le chemin qui continue en sa vastitude...blanche.
    Je le savais bien : c'est toi, le chemin...

    Merci beaucoup.

    En fraternité

    RépondreEffacer
  12. Qu'y a t-il au bout de tes pas sinon ton objectif et de l'autre coté de l'objectif ton oeil qui lui nous fait ressentir tout cette atmosphère , cette immensité blanche et froide .Merci Roger c'est un beau spectacle que tu nous offre là.
    Bises

    RépondreEffacer
  13. Les pas qui vont et ne (re)viennent pas. Où va-t-on après avoir atteint l’horizon ?

    RépondreEffacer
  14. OMG!!! that's really breathtakingly .. just absolutely everything in and with this image is awesome and so,so, so beautiful ...

    Great, really a very great image, Roger.

    Bravo.

    warm hugs,
    isabella

    RépondreEffacer
  15. ROger ta photo est parfaite
    RIEN a retirer
    La neige est bien chez toi
    Puis tu sais je n'y connais rien en photo
    BISOU

    RépondreEffacer
  16. @Suzanne : J'ai rajouté une mise au point dans le message pour toi et d'autres. J'explique où j'ai pris la photo. J'aurais aimé que tu sois là.

    RépondreEffacer
  17. @Solange : Merci. Tu as raison : le froid et l'aventure… et la solitude aussi.

    RépondreEffacer
  18. @ELFI : Bonsoir ELFI, je ne suis pas vraiment dans la photo. Mais j'ai l'impression qu'une bonne partie de mi-même s'y retrouve, en permanence.

    RépondreEffacer
  19. @Dominique : Très, très émouvant. Comment ne pas accrocher au regard de cette presque enfant, à cette tête de vieil homme barbu… oui, très émouvant,çç

    Mais Michel Berger ne sait pas. Il ne sait pas du tout. Il a cette nostalgie souventes fois chez nombre de Français qui viennent au Québec en hiver. Cette nostalgie des grands espaces, de cette neige à perte de vue.

    Tout comme Michel Berger, ils ne savent pas du tout que ce vent souffle en emportant la neige finit aussi par glacer au sang. Il ne sait pas cette glace cachée sur laquelle on glisse et tombe. Il ne sait pas qu'à -30 ou -40°, la bourrasque n'est plus rien d'autre qu'un danger.

    Nos ancêtres venus de France nous ont légué cette terre aride et glaciale et s'en sont allés vers d'autres guerres.

    RépondreEffacer
  20. @Jaime: Well… thanks, dear Jaime! Awesome feeling of emptiness… absolutely. Add to this sadness and solitude.

    Frankly, I don't know how I succeeded so well in that case. Sure, it describes the harsh reality of Saguenay in winter. I had to put the emphasis on the fact that there is no comeback. at that moment, I felt lost. Still do, looking at it.

    RépondreEffacer
  21. @Leovi: thanks both for your visit and your input. Seeing your work has always been an inspiration.

    Roger

    RépondreEffacer
  22. @Lanthus: Hey Lanthus, glad to see you. Barren it is, isn't it? As you well know, sometimes you get lucky. That was an extraordinary day for photography, as long as one was ready to look. You would have loved the place.

    RépondreEffacer
  23. @Frankie : Vous le ressentez vous aussi ce pesage, n'est-ce pas chère Frankie ? Vous la vivez un peu, cette effroyable solitude, ces endroits immenses d'où il est possible de ne pas revenir ?

    C'est là ma région d'origine.

    Vous voyez, très souvent je fais le pitre et il ne faut pas me prendre au sérieux. Mais il y a aussi cette nature qui m'a marqué. Toujours me prendre avec un grain de sel…

    Mais en vérité, qui suis-je au juste ? Que voilà une question métaphysique que d'ordinaire je ne me pose jamais. J'aurais trop peur de me prendre pour quelqu'un. Tenez, pour moi par exemple !

    Et n'est-il pas chose plus affreuse que celui qui constamment a le je me moi à la bouche ? C'est là la meilleure façon que de négliger le vous… et vous méconnaître, par exemple ! :-)

    Allez, buvons un coup !

    RépondreEffacer
  24. @Marja : Yes, Marja, not only cold, but empty except for those few footsteps. Something to think about.

    RépondreEffacer
  25. @Herbert : L'immensité de cet espace est si glacée, Herbert ! Si glacée. Tu sais, ce n'est pas un pays facile en hiver. Ce n'est pas pour rien qu'on retrouve de trois cent à cinq cent mille Québécois en Floride chaque hiver...

    RépondreEffacer
  26. 7@Framçoise : merci de ton mot, Françoise. Ce qu'il y a au bout de mes pas ? Rien, probablement, je le crains.

    RépondreEffacer
  27. @Hélène : Au sujet de ces pas qui vont vers l'horizon… Je ne sais pas, Hélène, je ne sais tout simplement pas. Est-ce là pourquoi cette photo déstabilise tant ?

    RépondreEffacer
  28. @Isabella:Thank you Isabella, thank you very much, all the more so because you know what you're talking about. I lost part of my heart doing this one.

    RépondreEffacer
  29. @France : Ce n'est pas vrai que tu n'y connais rien en photo. Pas vrai du tout. Et le fait que tu apprécies cette photo me rend parfaitement heureux.

    RépondreEffacer
  30. Juste avant de découvrir ta réponse je songeais à ce que doit représenter de vivre dans un tel climat…
    Je ne sais pas si Michel Berger est connu sous tes latitudes mais cette chanson est d'autant plus émouvante qu'il n'est plus là. Parti il y a vingt ans, il aura toujours 44 ans…

    RépondreEffacer
  31. @Dominique : Michel Berger est relativement peu connu ici. Je le connaissais. Il avait travaillé, il ne faut pas l'oublier, avec un nombre considérable d'artistes québécois de renom.

    RépondreEffacer
  32. Au moment où j'observe ce terrible paysage, il me vient en tête la musique d'Alexandre Nevski: la bataille entre son armée et les Teutons sur le lac gelé. Froid dans le dos, quand on connaît le film d'Eisenstein.
    Pardon pour cette divagation, mais ta photo encourage l'imaginaire.

    RépondreEffacer
  33. Mais bon sang, mais c'est bien sûr, où donc avais-je la tête…

    RépondreEffacer
  34. @Monic : Non mais c'est tellement ÇA ! Ne pas oublier que le Saguenay, en hiver, est encore plus froid. Deux mètres de glace sous mes pieds, et l'eau salée dessous !

    Mais nous avons développé de tels mécanismes de défense que nous y vivons aujourd'hui comme si de rien n'était.

    À propos de ce film d'Eisenstein, cette musique extraordinaire est de Prokofiev comme tu sais. Dommage que, comme tant d'autres, il ait été limité par la censure, stalinienne à l'époque. Quelle bêtise.

    RépondreEffacer
  35. @Dominique : Ah ! Un problème que je n'ai pas, n'ayant pas de tête comme le dit si bien Hélène ! :-)

    RépondreEffacer
  36. AGRESTE VISIÓN!!!
    UN ABRAZO

    RépondreEffacer
  37. Vous roger
    « Et n'est-il pas chose plus affreuse que celui qui constamment a le je me moi à la bouche ? C'est là la meilleure façon que de négliger le vous… et vous méconnaître, par exemple ! :-) »

    Vous me faites penser à ces années de recherches pour interpréter les auteurs
    J’avais besoin de me rapprocher de leur pays, de marcher sur leur pas ..
    J’aime en vous cette profondeur et le geste dans ; l’eau pour effacé la transparence de la surface de l’eau
    Quand je serai à la retraite peut-être y arriverai, je mieux

    Je vis en ce moment un haut drame familiale la perte des derniers maillons qui me relier à ma famille. Sans vouloir y croire , je suis dans un factuel depuis le 9 nov avec ma perspicacité analytique.

    Ce je , ce moi .. qui est l’unique racine ce désert de neige , comme les jours où je faisais des hivernales quand je faisais le choix de changer à 180 degré mes choix de vie pour soutenir ma famille.
    J’y puisse la force. Comme les premières conversations au commentaire que vous m’avez fait découvrir que j’ai nommé conversation m’a fait retrouver le « Vous »…
    La métaphysique ne fait pas peur quand elle est un des uniques moyens à tenir sa verticalité . je peux vous dire comme c’est précieux… je vous embrasse. Je me suis coupée le blog jusqu’à mon spectacle. Car j’ai peur et je ne suis soutenue par personne même écrasée alors j’honorerai au mieux
    La répétition avec le musicien fut bonne . Je serai là. Quelqu’un de très proche. Oui, je comprends « c’est la première fois » çà vise très bas »…

    RépondreEffacer
  38. @Reltih : You are absolutely right I think… :-)

    Un abrazo,

    Roger

    RépondreEffacer
  39. @Frankie : Vous gardez dans le flou ce drame familial qui est le vôtre… et je respecte entièrement cette réserve.

    Sachez, chère Frankie, que des querelles sans fin ont fait de moi le mouton noir de ma famille. En conséquence, et de façon irréversible, je n'ai plus aucun contact avec fréreset soeurs, conjoints, neveux et nièces. Ma famille commence avec Hélène et moi, enfants, conjoints… il faut parfois accepter l'inévitable.

    Nous aurons l'occasion d'en reparler sûrement.

    Roger

    RépondreEffacer
  40. merci, Roger d'avoir perçu la profondeur et si precisément ce que je vivais , oui comme vous dites " la vilaine canard"
    c'est ce que je perds vous avez bien compris, je ramais ramis ramais, mais je lache car comme aux portes de l'enfer il y a cette phrase "quand on rentre ici il n'y a plus d'espoir.
    j'ai mis du temps toute ma vie jusqu'icic , c'est tellement à l'inverse de mes valeurs
    mais le week end dernier ce fut si violent d'étre...... que la réalisation est la fin . vous connaissez cela donc la vibration nous la connaissons
    je sui en vrac . je dois être à mon rendez vous pour la poésie et les contes pensez fort à moi samedi.. la pensée valoin quand elle est sincére, et chez vous depuis que je converse avec vous je sens comme un battement de sorptive la sureté , la rareté d'une vraie nature quand vous offrez votre fraternité.

    je vais contais en mai à Bordeaux

    vous devez être dans la mise en place de votre itinéraire
    si vous avez caler bordeaux donner moi la date
    je poserai la mienne pour vous invitez à Bordeaux

    je vous embrasse.
    de mes larmes , je viens d'avoir un bâillement.
    belle journée Roger...

    RépondreEffacer
  41. @Frankie : Ah… comme je dis souvent d'un ton docte, la vie est une saloperie qui finit toujours mal. Rien n'est plus certain. Alors on fait ce qu'on peut, et ça prend beaucoup de temps avant d'accepter qu'il hé sert à rien de vouloir en faire plus.

    Bordeaux… Bordeaux n'est pas dans nos plans, du moins pas encore. Mais ce n'est qu'à quatre heures de Nantes, alors rien n'est encore certain ! :-)

    RépondreEffacer
  42. l'aller retour çà fait 800 kilométrés
    il y a ARCACHON
    LE BASSIN
    LE CHARME DE LA FORÊT DES LANDES
    LE MÉDOC
    CE sera pour une autre années et de toute façon nous nous croiserons à paris dans mon petit atelier
    je sais que vous êtes tout organisés vous et votre femme
    et c'est très respectable
    vous serez obligée d'y revenir une autre année et je serai votre guide sur Bordeaux et sa Région

    j'ai décidé ce matin en vous lisant de fonder la maison des orphelins par force des Atrides et Alcibiade j'ai agrandi votre petit portrait et je l'ai mis sur mon bureau

    puisque que nous avons eu le courage de me le confier et que vous m'avez compris à demi mots

    je vous convie à faire partie du premier membre de cette Maison.
    Votre épouse y sera bien sur honoré pour vous avoir donner ce que l'on entend chez vous pour elle et réciproquement cet amour respect dont nous cueillons juste la fleur de sels

    comme il est bons d'avoir des oreilles qui servent et des mots qui parlent

    je vous donnerai à votre passage sur paris au moins le son de ma répétition

    comme vous cherchant les couleur les densité et les reflets
    et c'était une grande première une telle entente avec le musicien...


    je vous embrasse fort... la vie remonte en moi
    il faut si peut de choses à c'est nourri que des rayons du soleil,, du sourire d'un enfant, d'un mot reçu et qUI raisonne
    vous me direz votre avis
    pour ce que je vous ai dit plus haut... je vous embrasse.Roger.

    RépondreEffacer
  43. hmmmmm....perhaps the landscape of the barren heart lost in frozen barren despair...perhaps...but no matter - your images always touch my own heart and i thank you -

    magnificent image, dear sir -

    RépondreEffacer
  44. @Frankie : Frankie, chère Frankie, vous êtes une force de la nature. Faire tant de choses, écrire autant, une force intérieure vous ronge… jamais je ne pourrais en faire autant !

    Je crains en effet que nous ne descendions pas jusqu'à Bordeaux… cette année ! Mais oui, nous passerons fort probablement par Paris la magnifique, où nous avons des amis de longue date. Et maintenant vous. Notre programme n'est pas du tout fixé. Il y a certaines balises, mais il restera du flou jusqu'à la fin, Dieu merci ! Où serait le plaisir autrement ?

    … de quel portrait voulez-vcous parler ? :Dπ

    RépondreEffacer
  45. @Jenean: Barren despair… This is no amusing image…

    Now, if I may tell you, nobody will ever know what I was feeling when I shot the image… as nobody will ever know how much I modified it in post-production to fit my own mood… or not!

    A weak attempt at levity.

    Roger

    RépondreEffacer
  46. dés que vous saurez votre passage à paris dites le mois
    car de cette date je fixerai ma venue à bordeaux
    je ne veux pas vous rater sur paris

    je relirai ce soir ou demain pour repondre à la question du portrait
    je vous embrasse et belle journée Roger

    RépondreEffacer
  47. @Frankie : D'accord. Une réponse probablement demain sur votre propre blogue, avec plus de détails.

    Plus de détails… que disais-je, ô Imbécile que je suis… je voulais plutôt dire quelques détails, vu que je n'en ai donné à peu près aucun à ce jour… :-)))

    RépondreEffacer
  48. ok belle nuit enfin vous vous devez être en activité ici il est 2 h eures du matin

    RépondreEffacer
  49. it's like an end where the world collides ! STRANGELY BEAUTIFUL!!

    RépondreEffacer
  50. @Spider: Hello you… Glad that you like this photo. You know, it's still troubling me. I find it very disquieting in its stillness.

    RépondreEffacer

Peu importe que vous soyez photographe ou non, expert ou non, je serai toujours heureux de lire vos commentaires ! :-)
•••••••••••••••••
I'm always happy to read your comments, whether you are a photographer or not, an expert or not! :-)