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vendredi 9 mars 2012

Un huit pour Frankie / An Eight For Frankie

Un huit pour Frankie

Frankie m'a écrit cette semaine que le huit était le chiffre de l'infini. Mmm… J'ai donc décidé de lui faire un huit à ma propre sauce. Il ne me semble pas infini du tout. À vous d'en juger.

J'ai créé cette image uniquement pour le plaisir de la chose. Ne cherchez pas trop loin...

Roger Gauthier, Le photographe venu du froid

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An Eight For Frankie

Frankie wrote me in a comment this week that the number eight represented infinity. Hmm… So I decided to create an eight just for her. It doesn't seem to represent infinity at all, in my opinion. You may have a different opinion of course.

I created this image just for fun, nothing else.

Roger Gauthier, The Photographer Who Came From The Cold

18 commentaires:

  1. J'aime bien les couleurs de ton 8, merci Roger !

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  2. @Suzanne : Étrange, ce huit, n est-ce pas Suzanne ? Et comme toi, ce sont surtout les couleurs que j'aime, le jeu des couleurs changeantes… le reste n est pas très important ! :-)))

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  3. et bien création touchante, j'"aime les adresses ce 8 a des très belles couleurs et l'arrivée des lumière les fushia et il a de l'infini la ligne qui traverse en plus elle nous amène ce qui est encore mystère pour moi l'oblique
    cet infini de couleurs
    très proche aussi des couleurs des différents chacras
    merci de votre inspiration
    pour mon spectacle il sera sur l'autel de l'office du printemps


    la mère olivier messéan a écrit ce poéme

    je vous le dédicace vous créateur du 8 lumineux

    Il est né, j'ai perdu mon jeune bien-aimé,
    Je le tenais si bien dans mon âme enfermé,
    Il habitait mon sein, il buvait mes tendresses,
    Je le laissais jouer et tirailler mes tresses.
    À qui vais-je parler dans mon coeur à présent?
    Il écoutait mes pleurs tomber en s'écrasant,
    Il était le printemps qui voit notre délire
    Gambader sur son herbe et qui ne peut en rire.
    Il me donnait la main pour sauter les ruisseaux,
    Nous avions des bonheurs et des peines d'oiseaux;
    Son sommeil s'étendait comme un aveu candide.
    Mon oeil grave flottait sur son âme limpide,
    Je couvais dans son coeur les oeufs de la bonté,
    J'effeuillais sur son front des roses de clarté.
    Le silence des fleurs reposait sur sa bouche,
    Son doux flanc se gonflait de mon orgueil farouche;
    Son souffle était le mien, il voyait par mes yeux.
    Son petit crâne avait la courbure des cieux.
    Je le tenais des dieux que j'ai conçus moi-même;
    C'était le jardin clos où la vérité sème,
    C'était le petit livre où des contes naïfs
    Me reposaient de l'ombre et des rayons pensifs.
    Ses doigts tendres savaient caresser ma misère.
    Devant ce front de lait, devant cette âme claire
    Mon coeur n'éprouvait point de honte d'être nu,
    Mon être était l'instinct dans son geste ingénu,
    J'étais bonne d'avril nouveau comme la terre,
    Je donnais mes ruisseaux, mes feuilles, ma lumière;
    La mort cachait ses os sous les duvets herbeux,
    Nous étions le mystère et la vie à nous deux.
    Notre âme, au ras du sol mollement étendue,
    Était un blé qui berce une vague pelue.

    Maintenant il est né. Je suis seule, je sens
    S'épouvanter en moi le vide de mon sang;
    Mon flair furète dans son ombre
    Avec le grognement des femelles. Je sombre
    D'un bonheur plus puissant que l'appel d'un printemps
    Qui ferait refleurir tous les mondes des temps.
    Ah! que je suis petite et l'âme retombée,
    Comme lorsque la graine ayant pris sa volée
    La capsule rejoint ses tissus aplanis.
    Ô coeur abandonné dans le vent, pauvre nid!

    Cécile Sauvage (1883/1937) L'Âme en bourgeon, (1910).

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  4. Bonjour, Roger.

    C'est tout de même un infini fini...

    C'est un sablier magique.
    3 minutes à la fois.

    Merci beaucoup.

    En fraternité

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  5. @Frankie : Mots touchants, chère Frankie, mots si touchants… Je vous ferai parvenir aujourd'hui un lien à très haute définition de ce huit misérable qui n'en vaut pas tant !

    … Et lisez aussi le commentaire d'Herbert, dont l'imagination débordante a mis à nu la nature même de ce huit : c'est un sablier, et quoi de moins infini qu'un sablier, quoi qu'il en dise, je vous le demande ? Je ne peux plus faire de stupidités sans qu'Herbert ne les mette à nu d'une plume élégante et concise.

    Merci finalement pour cet extraordinaire poème qui me fait un peu mieux comprendre l'attachement d'une mère pour son tout petit nouveau-né.

    Connaissance seulement théorique, parce que je n'ai aucune honte à l'admettre : je n'ai jamais eu d'amour bouleversant pour mes enfants quand ils n'étaient que de tout petits légumes de quelques mois à peine.

    Je les « aimais » bien sûr, je faisais tout ce qu'il fallait, je les protégeais et tout et tout, et il ne fallait surtout pas s'en prendre à eux, mes petits légumes… car c'est comme ça que je les voyais.

    Et puis un bon matin, l'un et l'autre, quand ce fut le temps, ont ouvert les yeux et m'ont reconnu ! Ils m'ont reconnu comme celui sur lequel ils pouvaient toujours compter, la force de la nature qui les protégeait contre tout ! Celui qui inventait des jeux sans fin pour eux. Celui qui… celui qui.. finalement, enfin, je les aimais aveuglément.

    Ce n'est que beaucoup plus tard que le fils, beaucoup plus brillant que son père, l'affronta sur son propre terrain et qu'il fallut quelques années pour retrouver un équilibre serein.

    Et c'est à l'adolescence que la toute jeune fille se révolta contre son père. Mais la même jeune fille, à quinze ans, vint se réfugier en larmes dans les bras de son père parce que les garçons la négligeaient. Et moi, le mâle qui savait, je lui donnai la recette pour que les gars se battent pour le privilège d'un baiser, en lui disant de revenir m'en parler dans six mois.

    Comme de juste, la séduisante jeune fille que vous avez déjà entrevue vint me voir avec son sourire lumineux, élancée et aguichante, belle à damner un saint, et me dit : « Tu sais, papa, ça marche ! »

    Je lui répondis en lui allongeant une tape sur les fesses, ce qui l'horripilait par-dessus tout : « Je le savais. »

    Roger

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  6. @Herbert : Tu as mis à nu mon sablier ! Et quoi de plus fini qu'un sablier, je te demande ? Le sablier, au fond, n'est que le précurseur de la fin de tout.

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  7. Roger,
    Les couleurs sont spectaculaires .J'aime beaucoup ton huit ,ton sablier où toutes interprétations que l'on pourrait faire.
    Bonne journée Roger.

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  8. merci de ce merveilleux texte
    je pars sur scéne
    je le porte en mon coeur pour tous les enfants qui seront là et l'enfant dans le coeur de l'homme ,et la femme...
    oui , le sablier
    il est parie infini tendresse à vous roger et aux votres ...

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  9. no matter that you may sometimes create just for fun your images always embody such purity and beauty - sometimes in the most simplistic ways - with just line and color - as here - such a generous gift to frankie - have a wonderful day there, roger!

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  10. @Françoise : Il est étrange, ce huit, n'est-ce pas ? Je deviens bizarre… pour moi, mon unique neurone est en train de se débrancher de son propre chef.

    … Et les préparatifs vont bon train, nous avons follement hâte de te revoir… Cette année, c'est la tournée des grands ducs : toi Françoise, et Dominique, et Frankie, et peut-être Claude de Sarthe, je ne sais pas encore. Seigneur Dieu, nous n'aurons pas assez de cinq semaines !

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  11. @Frankie : Partir sur scène… jamais je n'oserais… et pourtant si, je pense, il est possible que je sois assez fou pour ça ! :-)))

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  12. @Jenean: I don't believe you, dear Jenean… I just can't be that good… Shall we say instead that I am different? Woohoo… different, oh yes...

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  13. eh un jour ou je joue
    nous organiserons après une joute et nous palabrerons
    cela pourrait donner quelque chose de pas mal

    quelqu'un qui a fait cours une partie de sa vie devant un auditoire de jeunes de 20, 22 ans
    pardon
    faut tenir
    l'attention
    c'est de l'art de la scène aussi...

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  14. Le symbole de l'infini est beaucoup plus sensuel qu'un 8...
    C'est un 8 ... allongé ...

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  15. @Frankie : Mais oui mais oui mais oui ! Palabrer… mais vous savez maintenant quelle grande gueule je puis être… quel extraordinaire spectacle pourrions-nous donner ! Tout en vous reprochant, bien sûr, de ne pas avoir ce petit accent québécois… :-)

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  16. @Autumn: Oui, c'est vrai j'admets, et je m'incline...

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  17. Elle
    sardine crue à la frankie !
    recette charentaise améliorer.
    ce matin le happening de la première de la file d'Hélène m'a éclatée.
    et votre image dans le noir je me suis vue le roitelet de Colette dans les vrilles de la vigne

    dés que vous savez vos dates sur paris faites le moi savoir pour que je me programme sur bordeaux
    mais pas le feu au lac
    sachez que je vis à l'ancienne
    plus sauvage que civilisée
    mes valeurs du cœur depuis que je communique avec vous et que JE vous LIS DE TEMPS EN TEMPS "Hellène "*NOUS SERONT BRANCHES

    *après son exploit Iptod elle mérite deux ailes

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  18. @Frankie : Sardines, quand vous nous tenez…

    Spécial, n'est-ce pas, ce coup fumant d'Hélène ? :-)))

    Nous travaillons fort à notre horaire… pour l'instant nous en sommes toujours au fait que PROBABLEMENT, nous serons à Paris au début de la deuxième quinzaine de mai. Ultra-précis, je sais… mais ça s'en vient !

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Peu importe que vous soyez photographe ou non, expert ou non, je serai toujours heureux de lire vos commentaires ! :-)
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