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dimanche 30 octobre 2011

Impressions de Paris - 13 / Impressions From Paris - 13

L'indésirable

J'aurais pu l'appeler plutôt « Le déshérité ». Il a sur lui tout ce qu'il possède - et il frissonne sous le soleil frais d'avril. Si je ne lui donne pas un euro, qui va le faire ? Pour lui, la question n'est pas de savoir ce qu'il va manger, mais plutôt s'il va manger. Son monde n'est pas celui des nuisances du centre de Paris - les vendeurs de tours Eiffel et autres saloperies.

Et derrière l'objectif, je me fais l'effet d'un voyeur.

Roger Gauthier, Le photographe venu du froid

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The Unwanted

I could have called him "The Destitute", "The Dispossessed". He's wearing all his belongings - and he shivers under the cool April sun. My heart bleeds. If I don't give him some money, who will? For him, the question is not what he will eat, but whether he will eat. His world has nothing to do with the parasites one can find near the heart of the City, selling small Eiffel towers worth nothing.

And behind my lens, I feel like a voyeur.

Roger Gauthier, The Photographer Who Came From The Cold

Un déshérité à Paris / A Destitute In Paris

12 commentaires:

  1. ' LA' PHOTO..d'une situation dramatique.. fait réfléchir..

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  2. @ELFI : N'est-ce pas épouvantable ? Bien sûr, on peut en rencontrer partout. Mais un tel état de pauvreté abjecte demeure toujours tout aussi révoltant.

    Roger

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  3. Quelle triste vie !

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  4. difficile pour moi de disserter sur un tel point de réel qui pend au nez à de plus de gens chaque jour
    quand à votre écriture cher ROGER
    ELLE DIT CE QU'ELLE a à DIRE
    n'est-ce pas cela le mot juste, l'image juste

    pensée cher pour vous en cette Toussaint

    respect Roger

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  5. Unfortunately it is an urban scene increasingly common in large cities. In Rio de Janeiro also live with this sad situation.
    The picture was very well captured by you.

    Greetings
    Roberto, Brazil

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  6. @Suzanne : Je ne saurais mieux dire. Sans aucun espoir...

    Roger

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  7. Il a reçu un ti ti peu d'aide, probablement dans un hôpital : la couverture qui lui sert de cape porte l'identification ASSISTANCE PUBLIQUE.

    Ce qui lui enlève le ti ti peu de fierté qui aurait pu lui rester.

    Ou encore représente son défi : oui, je suis un assisté et je vous emm…

    Je ne me souviens pas de l'avoir vu.

    --

    He got some help: the blanket he's wearing as a cape, which he might have been given while in a hospital, is identified to ASSISTANCE PUBLIQUE (the French welfare organization).

    Which may have divested him of his last remnants of pride.

    Or else, it's the ultimate defiance: yes, I'm on welfare and you can kiss my a**.

    I don't recall seeing him.

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  8. @Frankie : Tu as cent fois raison, Frankie. chaque fois que je vois cette photo, et pourtant Dieu sait que je la connais pour l'avoir tricotée, elle me donne un choc.

    Chaque fois je me demande : Comment se fait-il ? Comment cela se peut-il ? Ce n'est pas une attaque contre Paris ou la France, on retrouve des cas semblables partout. Honte à nous !

    Roger

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  9. @Roberto: You are so right, Roberto. Except, maybe, that it is more than unfortunate: it tells a lot about Human Nature and often what I see is not comforting at all.

    Roger

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  10. @Hélène : Je l'ai photographié tout près de la Bibliothèque nationale, en face du quai et du stade de Bercy. J'étais tout seul à ce moment-là.

    Les couvertures sont en fait la vraie honte de cette histoire. De toute évidence l'Assistance publique (l'État) lui a donné deux couvertures qui lui permettent probablement de rester en vie.

    Pourquoi alors les peindre en jaune vif et écrire en lettres énormes « Assistance publique » ? Pour que tous sachent qu'il reçoit l'aide d'un État qui l'aide si peu ?

    Roger

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  11. Cada uno de nosotros vivimos circunstancias que van parejas con la cultura y enseñanzas que nos han inculcado. Cuando lo pierdes todo puedes aprender a vivir de verdad. Mas, si sigues apegándote a lo poco que consideras posesión, no vivirás. Difícil, si. Difícil porque hay mucho diciéndote que eres un fracasado, etc, etc,... palabras, si. ¿Por qué les hacemos tanto caso a las palabras? Si sólo son algo subjetivo...

    Un abrazo :) ¡Buen día! Y para ese hombre también. Qué la vida le muestre el camino.

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  12. @ Haydeé: Hola Haydeé, mi amigo! Sus palabras muestran que la filosofía muy buena hacia la vida. Muy buena ...

    Pero yo vivo en Québec, y en invierno la temperatura es de -20 ° o -30 °. Es demasiado frío ... y mueren muchos sin hogar debido a que es demasiado frío.

    Usted ve, yo sufro por ellos. ¿Qué pasa si se enferma? A nadie le importa. Tengo una casa, tengo una familia que cuida de mí si estoy enfermo.

    Sufro por este hombre ...

    Muchas gracias por tus palabras. Me gusta leer usted.

    Roger

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